- perambulation
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⇒PERAMBULATION, subst. fém.VieuxA.— 1. ,,Visite d'une forêt`` (Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, Lar. 19e-20e).2. ,,Arpentage d'un terrain`` (Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, Lar. 19e-Lar. Lang. fr.).B.— Littér. Promenade, voyage, excursion. Le retour du Père Quesnel et sa perambulation mystérieuse ne furent pas sans quelques difficultés et sans aventures (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 6, Paris, 1922 [1859], p. 274).REM. Perambuler, verbe intrans., plais. Voyager, divaguer. Cette reine de Saba qui perambule sans cesse avec ses effrayants trésors de devinailles, Marchenoir la connaissait bien! [la mort] (BLOY, Désesp., 1886, p. 61).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1. 1765 (Encyclop. t. 12 : Perambulation d'une forêt, signifie en Angleterre l'arpentage ou la visite d'une forêt et de ses limites, faite par des officiers de justice ou par d'autres nommés à cet effet, afin de déterminer les bornes de la forêt); 2. 1859 « voyage, course » (SAINTE-BEUVE, loc. cit.), peut-être antérieur cf. Lar. 19e qui cite V. Jacquemont (1801-1832). 1 empr. à l'angl. perambulation att. dep. ca 1485 au sens de « action de parcourir, voyage, promenade à pied » et dep. 1540 au sens du dr. (v. NED), du lat. médiév. perambulatio « id. » att. dep. 1183 ds LATHAM (du lat. perambulare « parcourir, traverser », de per « à travers » et ambulare « aller et venir », v. aller); 2 soit formé de l'élém. per- et de ambulation, soit dér. de perambulation supin de perambulare p. anal. avec déambuler/déambulation. Bbg. QUEM. DDL t. 22; 28 (s.v. perambuler).
perambulation [pɛʀɑ̃bylɑsjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1803, in D. D. L.; cf. Sainte-Beuve, in Littré, Suppl.; du lat. tardif perambulatio, -onis, même sens.❖1 Didact. ou littér. Promenade (→ Énergumène, cit. 1).0 Il s'enfuyait (…) et marchait hors de Paris, sur les routes et par les chemins déserts, en criant vers Dieu dans d'interminables perambulations solitaires.Léon Bloy, le Désespéré, p. 225.2 (1875). Techn. Arpentage d'un terrain.
Encyclopédie Universelle. 2012.